La Commissaire en charge des Affaires Sociales de la ville province de Kinshasa a lancé officiellement le 2 octobre 2020 au Musée National de la République Démocratique du Congo, l’initiative Résilience.

C'était en présence d’une délégation de la Présidence de la République, des parlementaires, des diplomates, des représentants agences des Nations unies,  des ONGs internationales, des entreprises publiques et privées, ainsi qu’une représentativité de chaque cible.

Il était également question de la remise des biens aux organisations qui, à leur tour, les ont équitablement répartis aux bénéficiaires.

Pour la mise en œuvre de l’initiative Résilience à Kinshasa, nous nous sommes stratégiquement focalisés sur le plaidoyer, la planification et la coordination d’actions.

Pour ce faire, avions mis à contribution nos organisations membres.

La mise en œuvre de cette initiative a consisté en :

• la détermination des cibles et l’identification des organisations de la société civile et
• l'organisation des différentes rencontres avec les parties prenantes dans l’optique de comprendre l’initiative et de planifier les activités ensemble. 

Cette activité a été cruciale pour la suite de l’initiative car elle a permis à toutes les organisations d’aller sur le terrain pour identifier les potentielles bénéficiaires et collecter leurs besoins à l’aide d’une fiche adaptée à chaque cible. 

Après la collecte des besoins sur terrain, une commission a été mise en place pour dépouillement afin de regrouper les différents besoins des bénéficiaires.

Distribution des biens aux bénéficiaires

Selon le calendrier proposé par chaque organisation, 1.100 bénéficiaires ont réceptionné les biens pour renforcer leurs capacités de Résilience au COVID-19 selon les besoins qu’elles avaient manifestés.

Hormis les besoins émis au préalable, toutes les bénéficiaires ont reçu les moyens de protection contre le COVID-19 dont les solutions hydro alcooliques et les masques de protection. Celles en âge de procréer ont aussi reçu des serviettes hygiéniques réutilisables.

La supervision

La supervision des opérations a été conduite par notre équipe conjointement avec celle du gouvernement provincial. Les superviseurs ont participé à toutes les distributions des biens dans différents sites proposés par les organisations.

Pour redonner du sourire et de l’espoir à ces personnes et renforcer leurs capacités de résilience au COVID-19, nous avons travaillé en synergie avec onze organisations de la société civile ainsi que le gouvernement provincial de la ville de Kinshasa avec l’appui financier et technique de UNFPA-RDC.

Contexte

Depuis décembre 2019, la planète est secouée par la pandémie du COVID-19 dont les premiers cas ont été diagnostiqués en Chine, dans la ville de WUHAN, causant ainsi plusieurs décès. Depuis cette date, on a observé une expansion rapide de cette pandémie qui a embrasé tous les continents et la majorité des pays, causant des millions de morts. 

Le contrôle de cette pandémie passe par la prise en charge des personnes infectées et la prévention par les mesures barrières.  

La République Démocratique du Congo a enregistré son premier cas le 10 mars précisément dans la ville de Kinshasa.

Face à cette pandémie, les autorités du pays avaient pris différentes mesures pour limiter sa propagation au sein de la population en décrétant l’état d’urgence.  Si le confinement de la commune administrative et commerciale de la GOMBE a permis tant soit peu de ralentir et de contenir la propagation du COVID-19 à Kinshasa, il a en même temps causé des conséquences néfastes sur le plan socio-économique, particulièrement pour les populations les plus vulnérables, en l’occurrence, les femmes et les adolescentes. 

En effet, le confinement de la GOMBE, principale source d’approvisionnement en produits manufacturiers pour les petits commerces et d’écoulement des fruits et légumes issues du jardinage et maraichage, prive à des centaines de milliers des femmes et d’adolescentes mères, des revenus indispensables à leur survie ainsi qu’à celles de leurs familles. Il y a également des dizaines de milliers de femmes et d’adolescentes mères qui ne peuvent plus accéder à la GOMBE où elles travaillaient comme techniciennes de surface, babysitter et/ou vendeuses dans des boutiques/magasins.  A cela s’ajoute, les personnes vivant avec handicap ainsi que les orphelins.

Le déconfinement a permis la relance de certaines activités économiques et les personnes vulnérables vivant du petit commerce ont pu reprendre leurs activités mais les défis sont nombreux et le retour à la normale pas immédiat.