C'est parti pour "Tsha Mayele", notre campagne de sensibilisation sur le planning familial et l'offre de service !

Nous avons choisi le marché de la Liberté, dans le district populaire de la Tshangu à Kinshasa, pour lancer ce samedi 23 juillet la campagne de sensibilisation sur la planification familiale couplée à l'offre de service dénommée "Tsha Mayele" (Agir avec sagesse, ndlr) qui s'adresse essentiellement aux jeunes et adolescents.

C'est parti pour "Tsha Mayele", notre campagne de sensibilisation sur le planning familial et l'offre de service !

Bélange a 21 ans. Il y a quelques mois, elle a manqué 10 dollars américains pour bénéficier d'une pose d'implant dans un centre de santé. Lorsque cette fille-mère croise comme par hasard l'équipe d'AfriYAN RDC au marché de la Liberté, elle saute sur l'occasion.

"J'ai déjà un enfant de 2 ans et je ne souhaite pas tomber encore accidentellement enceinte. Je viens de passer les épreuves de l'examen d'État et compte poursuivre des études universitaires tranquillement en attendant le mariage", se confie-t-elle après avoir bénéficié gratuitement d'une pose d'un implant de trois ans auprès des prestataires déployés par AfriYAN RDC au marché de la Liberté.    

C'est avec le soutien de UNFPA que nous lançons cette campagne de sensibilisation et d'offre de service en planification familiale qui ira jusqu'au mois de décembre 2022 à Kinshasa, Kalemie, Goma et Lubumbashi.

"Avec la campagne Tsha Mayele, nous voulons dire aux jeunes de mettre de la sagesse dans tout ce qu'ils font par rapport à leur sexualité. Après ce lancement, il y aura des sensibilisations dans d'autres communes à travers les organisations qui ont été retenues à l’issue de notre appel d’offre. On mettra à leur disposition les moyens techniques et financiers pour sensibiliser leurs pairs", indique Lorence Kabasele, présidente d'AfriYAN RDC.

Engouement

Pour sa part, Julienne Musau, infirmière superviseur de la Zone de Santé Masina I, salue l'engouement des habitants de la Tshangu particulièrement des jeunes.

« Les filles et les femmes adhèrent facilement. Il y a même celles qui se font accompagner par leurs maris. Nous organisons une séance de counseling avant d’administrer une méthode contraceptive moderne », précise-t-elle.

Ils étaient des centaines à solliciter les préservatifs, essentiellement des garçons. Des filles, elles, ont bénéficié des injections, des implants et des pilules contraceptives. Le dépistage au VIH a été aussi proposé.

Messie, 38 ans, mariée et mère de 5 enfants, a une bonne expérience avec les injections. Elle n'a pas hésité de prendre une nouvelle dose de trois mois. 

« Mon dernier enfant a aujourd'hui 7 ans et les deux premiers sont à l'Université. Je ne souhaite pas pour le moment avoir un autre enfant vu la conjoncture économique difficile. Je réussis ce pari depuis que j'ai décidé de prendre des injections chaque trois mois. La seule fois que je les ai pas prises, c'est quand mon mari était en voyage de six mois", témoigne celle qui dit être tombée enceinte de son troisième fils alors qu'elle avait encore un nourrisson de trois mois.

Se rapprocher des jeunes

Côté sensibilisation, tout a été mis en œuvre pour se rapprocher des jeunes ciblés : musique, roue de la chance sur la SSR, sketch avec la participation des comédiens de notoriété, échanges conviviaux...

La prévalence contraceptive tourne autour de 20 % en RDC. Les jeunes font partis des catégories vulnérables par manque d'informations et de moyens d'accès aux soins sexuels et reproductifs.

AfriYAN RDC.